mardi 18 février 2014

Savez-vous planter des arbres ...


Manon a bien tenté de donner le rythme en chanson mais elle n'a pas été suivie...

Petite parenthèse champêtre pour ce week-end nuageux : nous avons planté moult arbres et arbustes ; des viornes, des troènes, des cornouillers, des nerpruns, des lauriers tin, des pruneliers, des érables champêtres, des merisiers, des poiriers sauvages, des pommiers sauvages, des alisiers, des cognassiers et quelques grands arbres. 






Pour commencer, et encore une fois, pour se réchauffer (et c'est plutôt efficace...), on creuse des trous d'environ 40*40cm tous les mètres.
La haie est doublée ( 1 mètre entre les deux haies ) à l'Est pour tenir un rôle de brise vent et les plants sont placés en quinconce.

Nous n'avons pas creusé tous les trous, la terre étant trop lourde et humide à certains endroits. On attendra que la terre "boive" un peu plus pour terminer les plantations. Les plants des arbres concernés sont installés en attente dans le tas de sable.


Il y a des arbres à racines nues, majoritairement, et des arbres en pots (nerprun, laurier tin). Les arbres à racines nues sont trempés dans un mélange 1/3 eau, 1/3 terre, 1/3 compost avant d'être mis en terre (si on veut être précis on parle de pralin et on remplace le compost par de la bouse de vache ... sans rire).



Les arbres sont mis en terre et les trous sont rebouchés en émiettant autant que possible la terre autour des racines.

Chacun sa technique : solitaire, à la main, en équipe, avec distributeur de plants et reboucheur outillé de trou, à trois, une poignée de terre chacun son tour ... 



On arrose ensuite abondamment les plants pour que la terre vienne se coller aux racines.

C'est tellement efficace qu'en une journée, plus de 100 arbres ont été plantés !

Merci à tous pour vos coups de pelles énergiques et vos petites mains délicates... Merci à Loïc, Manon, Guillaume, Ana, Jérémy, Frank et Marion et merci également aux fournisseurs de bottes et de pelles !

Le lendemain on remet ça avec des recrues toutes fraiches ... Il reste quelques arbustes à planter dans la haie le long du chemin, des grands arbres à disséminer sur le terrain  (qui ... un jour ... feront de l'ombrage à la maison) et 3 fruitiers greffés à planter bien droit !



On arrose encore une fois abondamment et on pose des protections contre les animaux sauvages, à hauteur de chevreuils (le jour où on en voit un, on vous le dit !) pour les arbres seulement ; les arbustes étant plus robustes, ils sont censés résister aux grignotages intempestifs...




Et pour terminer cette journée, quoi de plus ludique qu'un peu de légo géant ?



 
En quelques heures le mur Sud-Est est terminé...

Merci à Bérénice, Anne-Olivia, Vincent et Christophe qui ont su habilement troquer la pelle et le râteau contre la scie et la visseuse !

Le sur-lendemain, il fait grand soleil, on en profite pour continuer sur notre lancée ... pendant que certains se la coulent douce.





A suivre ...

jeudi 13 février 2014

Le mur Nord-Est

La météo prévoyait beau temps hier et ne s'y était pas trompée ... On a posé la journée pour travailler sur la maison. Et cette fois-ci, avec l'expérience acquise le week-end dernier, on optimise le travail.

1/ c'est le début de la journée, pour se réchauffer on déplace le bois à côté du banc de sciage

2/ on regarde les plans et la hauteur des poteaux spécifiques (ouvertures, colonnes d'appui) et on découpe les poteaux

3/ on pré-visse et on assemble les colonnes d'appui au sol


4/ on installe les colonnes d'appui et les poteaux d'angle sur la lisse basse avec contreventement puis on ajoute les autres poteaux



 6/ on mesure, découpe et monte les lisses hautes, on visse le haut des poteaux et on ajoute les entretoises (pièces de bois perpendiculaires aux lisses hautes et placées entre celles-ci pour solidariser et rigidifier le haut des murs
 


 Et hop, le mur nord-est est terminé !



dimanche 9 février 2014

Mon beau poteau

Ça y est, on a sorti la scie, le fil à plomb et la visseuse !
... et les plans et le mètre et l'échelle et j'en passe ...


Les plans de l'ossature ont été réalisés avec Google Sketchup à partir de la théorie de la technique du GREB très bien décrite dans le livre Construire son habitation en paille selon la technique du GREB. Les plans complets ossature + charpente sont disponibles ici. Nous remercions au passage notre scieur-charpentier Raymond Latger qui a gracieusement revu avec nous l'ossature et certains dimensionnements pendant la phase d'étude.



L'ossature est entièrement constituée de poteaux de petite section 10*4 qui sont parfois assemblés pour former des poteaux d'angle ou des colonnes d'appui (colonne supportant les fermes de la charpente).
En théorie, la majorité des poteaux de l'ossature (hors ouvertures) doit mesurer 285cm. Pour ce qui est de la pratique, on a d'abord commencé la journée par une vérification au niveau laser du niveau de la lisse basse. Globalement, ça se tient dans quelques millimètres sauf sur 3 mètres un peu plus bas et pour lesquels on a décidé de tailler des poteaux plus longs de 5mm.

Puisqu'il faut bien commencer par quelque chose, on s'attèle au poteau d'angle Nord : 
  • on assemble deux poteaux 10*4 en L avec 5 vis (5*80mm)
  • on pré-visse les vis d'assemblage poteau/lisses
  • on pose le poteau à l'angle des lisses et on visse à la lisse basse
  • au fil à plomb, on règle le niveau dans un sens et on contrevente temporairement
  • on règle le niveau dans l'autre sens et on contrevente temporairement
Et voici le poteau Nord en place ... On est fiers mais on a aussi hâte de continuer ...


On place ensuite les poteaux simples de l'ossature extérieure et faisant bien attention que les espacements pour les portes et fenêtres correspondent aux dimensions des menuiseries + 2 cm de marge.

Après quelques mètres de poteaux, on pose la première lisse haute pour rigidifier l'ensemble. C'est un peu acrobatique, l'échelle repose contre les poteaux contreventés, on est en équilibre et il faut visser tous les poteaux à cette lisse (d'où l'utilité de pré-visser les poteaux au sol...).
 
On avait dans un premier temps pris le parti de régler au fil à plomb chacun des poteaux de l'ossature mais cette solution s'est avérée fastidieuse. On a ensuite opté pour une solution moins lourde : seuls les poteaux d'angle, colonnes d'appui et poteaux d'ouvertures sont réglés au fil à plomb. Avant de poser la lisse haute, on reporte l'emplacement des poteaux depuis la lisse basse. Une fois la lisse haute en place, on visse les poteaux selon les repères.

 

Il s'agit ensuite de s'attaquer à l'ossature intérieure par les mêmes procédés. Il faut simplement faire attention à toujours positionner un poteau de l'ossature intérieure et un poteau de l'ossature extérieure en vis-à-vis (ou presque) pour, plus tard, permettre de les solidariser l'un à l'autre à l'aide de feuillards métalliques. 


 

Le lendemain, on continue sur la lancée et cette fois-ci on s'attaque à la réalisation de 2 des 6 colonnes d'appui. C'est un peu technique et ça prend un peu de temps. Une colonne d'appui est constituée de 4 poteaux d'angles dans lesquels vient s'encastrer l'entrait d'une ferme. Le haut de l'entrait doit être dans la continuité de la lisse haute  




Deux jours de travail et on a monté les murs du fond du garage, d'une chambre, de la salle de bain et des toilettes. On ne voit pas encore bien l'emplacement des fenêtres, on commencera à mettre en place les encadrements quand tous les poteaux seront en place.
 

Donc voila, l'ossature est entamée ! C'est très gratifiant et motivant. Merci à Remy d’être venu nous prêter main forte pour ces premiers pas.

lundi 3 février 2014

Les bases de l'ossature


Avant toute chose, Romain n'aime pas la boue ... et il s'avère que travailler sur l'argile mouillée est plutôt handicapant : ça colle, ça glisse, ça embourbe, bref. 

On a donc étalé une couche de cailloux 10/20 d'environ 5 cm d'épaisseur à l'intérieur de l'enceinte de la maison avec l'aide du terrassier et de sa pelle mécanique.




C'est beau, c'est propre, ça n'empêche pas de s’enfoncer là où la terre n'a pas été tassée mais au moins on garde des chaussures propres et on ne traine plus des kilos supplémentaires à chaque pied.

 






Dans l'après-midi, nous avons reçu notre bois d'ossature, un peu moins de 5m3, livré sur un camion grue collector et déposé sur le tout nouveau lit de cailloux.


Juste à côté du bois, nous avons installé le banc de sciage et apporté quelques compléments pour faciliter la manutention. Nous y avons ajouté :

  • des cales pour fixer l'emplacement de la scie à onglet
  • des rails de niveau pour poser les poteaux d'ossature lors de la découpe (on y ajoutera une butée pour couper les poteaux à la chaine sans avoir besoin de mesurer chacun d'entre eux), ce rail va de gauche à droite pour permettre d'enchainer coupe de propreté et coupe à la longueur souhaitée en faisant glisser le poteau d'un rail à l'autre sans avoir à le retourner.


Parce que ça nous démange, on tente ensuite de mettre en place un première lisse basse. On sort la scie, le perfo, les goujons d'ancrage, la bande de rupture de capillarité. 
Premier perçage : le perfo, avec son foret béton, galère à percer le bois et rentre facilement dans le béton de l'arase. Jusque là rien d'étonnant. On frappe ensuite sur le goujon à la massette pour l'enfoncer ... mais certainement un peu trop fort. L'angle de l'arase se fend emportant un morceau de parpaing :-\
Bonne leçon. On termine de casser le bout d'arase et on le reforme avec du béton et on patiente.

Le lendemain, il pleut toute la journée, pas moyen de travailler, pourtant ça nous démange toujours.

Le sur-lendemain, on peut enfin (re)commencer à mettre en place les lisses basses.

Cette fois-ci on prend le temps de réfléchir un peu :
  • sur la partie de l'arase réalisée avec la pouzzolane, on décide de doubler la bande de rupture de capillarité (il nous semble qu'il suffirait de marcher plusieurs fois dessus pour que les grains de pouzzolane qui sortent la transperce...) 
  • la bande de rupture de capillarité qui fait 50cm de large est placée sur le muret d'environ 46cm de large de manière à dépasser à l'intérieur pour pouvoir retourner le surplus contre la lisse basse quand on enduira les murs
  • on choisit également de pré-percer le bois à la perceuse avec un foret bois

  • enfin, on frappe moins fort avec la massette !
  • on calcule l'angle des découpes pour les ouvertures avec ébrasement (pour faire entrer plus de lumière) : on opte pour 20° ce qui donne un ébrasement d'environ 12,5 cm
  • on place les ancrages des lisses intérieures et extérieures vers l'intérieur du mur pour ne pas placer les goujons sous de futurs poteaux ... 
  • on trace les emplacements des colonnes d'appui sur les lisses pour la même raison




 Au final, on a posé quasi toutes les lisses basses intérieures et extérieures dans la journée. Il faudra tout de même qu'on repasse pour ajouter quelques goujons supplémentaires sur les longues lisses.




Pour les points délicats, l'arase a commencé à se fendre, sans casser, à un autre endroit du muret et on est tombé quelques rares fois sur le ferraillage de l'arase en plaçant les goujons.