dimanche 15 septembre 2013

Ces tas d'ordure du coin des bornes ...

... ,ces tombereaux de boue cahotés la nuit dans les rues, ces affreux tonneaux de la voirie, ces fétides écoulements de fange souterraine que le pavé vous cache, savez-vous ce que c’est ? C’est de la prairie en fleur, c’est de l’herbe verte, c’est du serpolet et du thym et de la sauge, c’est du gibier, c’est du bétail, c’est le mugissement satisfait des grands bœufs le soir, c’est du foin parfumé, c’est du blé doré, c’est du pain sur votre table, c’est du sang chaud dans vos veines, c’est de la santé, c’est de la joie, c’est de la vie.
Victor Hugo 

Vive le compost !

L'idée générale : recycler nos déchets organiques avec l'association phytoépuration, toilettes sèches et composteur. 

La phytoépuration


Le principe de la phytoépuration est expliqué ici. Nous avons choisi le système (l'implémentation !) proposé par l'association Eau Vivante et décrit plus précisément ici. En quelques mots, il s'agit d'un procédé d'épuration écologique et très efficace pour les seules eau grises (vaisselle, lave-linge, douche etc.). Il doit être associé à des toilettes sèches... compostées. Il est constitué d'un filtre à paille (encore et toujours !), d'une succession de bassins plantés remplis de pouzzolane et d'une tranchée d'infiltration.

Nous avons fait appel à Sophie et Philippe de PhytoEpur, des installateurs du procédé de phytoépuration d'Eau Vivante, pour réaliser une étude de dimensionnement et d'implantation du système. Sur leur directives, le terrassement a été réalisé la semaine dernière : 4 niveaux de bassins : 2 bassins sur le premier niveau et 1 bassin sur chacun des niveaux suivants. 



Et ce week-end, nous avons réalisé l'installation proprement dite en collaboration avec Sophie et Philippe.

Le premier jour


Les bassins sont mis à niveau avec du sable et calés avec un léger remblai de terre. Ils sont percés pour faire passer les tuyaux d'arrivée et de sortie de l'eau et une colonne percée de petits trous sert de regard en sortie de chaque bassin.  






  




Ils sont ensuite remplis de pouzzolane (on ne comptait plus les brouettes !) et de 2 colonnes de granulats : l'une de galets en entrée et la seconde d'un mélange de galets/gravier en sortie. 












Le petit jeu de force à la fin du remplissage : retirer le guide (demi bidon jaune) pour la colonne de sortie !!!

 





Après moult pelletées et brouettes de pouzzolane/gravier/galets, on peut commencer à remplir les bacs d'eau. Eh oui, il va falloir faire vivre les premières plantes qu'on va y planter par la suite... Et puis ça permet de vérifier les fuites tant que l'eau est claire.



Un grand merci pour le coup de main en chanson de Marie et les blagues de Vincent sans qui la journée aurait été bien moins agréable !
 

Le deuxième jour 


Le lendemain, après une nuit de très profond sommeil, il s'agit de mettre en place la tranchée d'infiltration : un tuyau d'épandage sur un lit de galets et recouvert de gravier, le tout enrobé d'un film géotextile et recouvert de terre à une trentaine de centimètres de profondeur.



En parallèle, on plante !
Dans les bassins du premier niveau (qui seront utilisés alternativement 1 semaine sur l'autre), on a planté des phragmites communis (roseaux communs).
Dans les deux bassins suivants, on a planté des salicaires, des iris jaunes des marais et des joncs du chaisier.
Enfin, dans le dernier bassin, qui est une extension éventuelle et sert aujourd'hui de bassin mare, on a planté de la menthe aquatique.

Des bras musclés sont venus dans l'après-midi remplacer les nôtres un peu fatigués pour remplir et benner à nouveau moult brouettes de terre cette fois-ci et remblayer autour des bassins de la phyto.
Et voilà le résultat en fin de journée !
Merci à Audrey, Rudy, Lisa et Olivier pour leur endurance sans faille :-)





Et voilà une phytoépuration prête à servir !

Quatre ans plus tard, la phyto a été déplacée et habillée avec des tuiles canals anciennes. Le regard a été couvert de bois et les bords de pouzzolane en rab de l'installation.







Le composteur


 



Il est composé de trois bacs formés par les palettes renforcées et remplies de paille pour permettre l'aération tout en évitant tout contact avec les mains, les pattes et les becs !


 

 
 
 

Le principe est le suivant : on y met les déchets de cuisine, les déchets verts et ... les toilettes sèches. Il y a trois bacs donc : le bac du milieu étant toujours le bac courant, les deux autres bacs servent de bacs de maturation avant utilisation du compost au jardin. 








On remplit le bac du milieu jusqu'à ce qu'il soit plein (à priori il faut moins d'une année pour le remplir) puis on transvase son contenu dans un bac vide à côté en alternant couche de compost/couche de déchets verts et on laisse mûrir (on peut le retourner s'il n'est pas monté en température correctement).





Quasiment que du rebut : des palettes 120*80, des chutes de bois de la scierie et de la paille. Avec quelques vis, des charnières et 2 poteaux d'ancrage.

Il est unique :-)

4 commentaires:

  1. Coucou. Jolies vos premières fleurs. Il vous reste encore de la place pour mettre votre maison ? Bon courage pour la suite j'attends de voir vos muscles lors de votre prochaine visite.MINICLA

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  2. natalia !! tu sais que la papillon de l'ouraptéryx vit sur le ou la ? salicaire
    tu penseras à moi hein ! dois-je préparer mes petites boutures ? mab

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  3. wah, il est cool votre bac à compost!!!

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  4. Excellent la phytoépuration et le bac à compost. J'en apprend beaucoup rien qu'à vous lire.

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