lundi 29 février 2016

Une porte de chateau


Pour nos toilettes nous avons choisi de faire nous même la porte. On a beaucoup cherché et nous sommes finalement tombés d'accord sur la porte la plus basique qui soit. Une porte rustique genre château toute simple.

Pour cette réalisation nous avons utilisé des planches de coffrage usagées de 2cm d'épaisseur qui traînaient dans le jardin. Elles étaient grisées et abîmées, c'est justement ce qu'on cherchait :-)



On nettoie et on ponce tout ça. La face est faite de 4 planches bien choisies. L’arrière est un Z genre volet avec un cadre complet (pour ceux qui n'ont rien compris voir les photos).



Les planches sont assemblées sans tenir compte des dimensions finales. On passe un coup de circulaire après coup. On visse les planches par l’arrière avec des vis apparentes 35*4 mm.



On arrondit les arrêtes à la défonceuse.


 On passe de l'huile de lin pour protéger un peu le bois et le foncer.


 On ajoute des ferrures, des poignées et un verrou.



Pour poser la porte, on pose un cadre sur le dormant, fait avec des lames 6*1,5cm en douglas, poncées et usinées aux arrêtes. Et voilà une belle porte de château pour nos toilettes :-)





Petit retour d'expérience. Le bois n'avait pas suffisamment séché avant le montage, du coup des jours sont apparus entre les planches. Nous avons bouché avec un mastic silicone transparent sur la face intérieure. Le résultat est propre mais pour éviter le problème dès le départ, il faut faire sécher deux-trois semaines à l'avance le bois dans la maison.

vendredi 12 février 2016

Puits canadien hydraulique

Notre unique moyen de chauffage est le poêle à bois. Le reste est assuré par la VMC double flux, les apports solaires et le puits canadien hydraulique.
L'idée est de tempérer l'air entrant dans la VMC et donc dans la maison. Le principe d'un puits canadien (aussi appelé puits provençal ou puits climatique) est de réguler la température de l'air avec la température du sol. A une profondeur de 2m, la température reste quasiment stable toute l'année, entre 10° et 15°. L'air circulant sous terre est tempéré et permet de préchauffer l'air l'hiver et de le refroidir l'été.


Image du site climamaison.com

Dans notre cas, nous avons choisi d'installer un puits hydraulique. Ce n'est pas de l'air qui circule sous terre mais de l'eau. C'est une boucle d'eau glycolée de 100m enterrée à 2m de profondeur qui échange ses calories avec un échangeur eau/air.


Image du site econologie-maison.fr

Cette installation nous a convaincu pour les raisons suivantes:
  • Mise en œuvre simple du réseau enterré (pas de gestion de pente et faible coût)
  • Pas d'entretien (nettoyage, gestion des condensats et risque de pollution par le sol)
L'inconvénient souligné par les puristes est le besoin d’électricité pour alimenter la pompe. Elle consomme chez nous 20W ce qui équivaut à une ampoule. Et le glycol reste un liquide polluant même s'il circule ici en circuit fermé.

Nous avons choisi le kit Helios SEWT acheté en ligne sur le site Airsoft. Il s'agit du même site qui nous a fourni la VMC double flux et le chauffe-eau thermodynamique. Nous avons apprécié le temps que le vendeur nous a consacré, il nous a aidé pour les plans de la VMC, l'implantation des appareils et tous les réseaux et consommables nécessaires pour tout ça. Et surtout ils ne vendent que du matériel de qualité et à haut-rendement. Nous sommes bluffés par les performances du couple puits/VMC, mais j'y reviendrai plus tard.

Installation du réseau enterré

Il s'agit simplement d'un tube de 100m de PEHD diamètre 32mm, enterré à environ 2m de profondeur sur une tranchée de 50m. Nous avons profité de la tranchée d'arrivée d'eau que nous avons fait creuser un peu plus profond.




La tranchée fait 50cm de largeur minimum, il faut écarter les tuyaux le plus possible pour qu'il n'y ait pas d'échanges entre eux. On recouvre tout ça d'un lit de sable pour protéger un peu les tuyaux et assurer un bon contact partout du tuyaux avec le sol (pas de gros cailloux qui ferait des poches d'air limitant les échanges thermiques).

Installation du système

L'image ci-dessous est fournie par le fabriquant.


On commence par mettre en place l'échangeur entre l'arrivée d'air et la VMC.


On installe le socle de la pompe et des raccords en cuivre à visser sur l'échangeur. On ajoute aussi la purge d'air sur l'arrivée. Pour info, tous les raccords à visser de l'installation sont étanchéifiés avec de la résine d'étanchéité dont je fais l'éloge sur l'article de plomberie. Pas de fuites possibles avec ça.



Les raccords entre le module pompe et l'échangeur sont faits avec des flexibles métalliques souples isolés à posteriori. Idem pour le vase d'expansion.


La connexion de l'arrivée est faite avec du PEHD diamètre 25mm isolé. Tous les raccords sont en laiton à visser. Avant de raccorder le PEHD 32mm au reste, il est conseillé de faire circuler de l'eau dans le circuit pour le nettoyer et ne pas dégrader la pompe et l'échangeur. Du sable ou de la terre peuvent rentrer dedans pendant le terrassement.


On finit par mettre en place l'évacuation pour les condensats de l'échangeur et le groupe de sécurité.


Mise en eau 

Avant de mettre le glycol, j'ai préféré faire le test d'étanchéité du système à l'eau. Pour cela il faut raccorder un tuyaux d'arrosage à gauche du groupe pompe, faire rentrer l'eau et ressortir l'air de l'autre coté. J'ai utilisé le groupe de sécurité pour cela. Les dernières traces d'air dans le circuit sont extraites en utilisant le purgeur d'air tout en haut. La pression conseillée de fonctionnement est de 1,5 bars.


J'ai eu des fuites à reprendre au niveau de raccords pas assez serrés, sinon la résine est toujours aussi efficace :-). Quand on est sûr que l'ensemble est étanche, on peut mettre en place le glycol. Pour cela nous avons utilisé une pompe de jardin, plongée dans le bidon et connectée à l'entrée du groupe pompe. Il faut fermer la vanne au dessus de la pompe (voir photo ci-dessous) pour obliger l'eau à prendre le circuit enterré et faire circuler le glycol en faisant ressortir l'eau à l'autre bout par le groupe de sécurité. Remettre à la fin la pression du circuit à 1,5 bars.




Mise en marche

La mise en marche forcée est très simple. Pour tester le fonctionnement de la pompe il suffit de mettre le courant aux bornes de la pompe. En revanche, l'installation électrique prévue par le fabriquant est une autre paire de manche.

Le schéma électrique proposé par le fabriquant est particulier. L'interrupteur y sert de commutateur entre marche par thermostat et marche forcée. Du coup pour prévoir d’arrêter le système, il faut soit une prise, soit un autre interrupteur en amont. Dans notre cas nous avons choisi d'utiliser l'interrupteur en marche thermostat / arrêt. Voici une proposition de schéma alternatif.



Si ça ne convient pas (pour l'été notamment où la marche forcée peut être utile) nous remettrons la configuration initiale. En passant, pour cela, il faut penser à mettre 4 fils dans la gaine qui va de l'interrupteur au boitier car il y a deux phases.


J'ai mis du temps à trouver comment connecter le neutre sur l'interrupteur, qui se met au niveau du voyant de contrôle.


Le thermostat est installé dehors en dessous de l'arrivée d'air. Il faut prévoir un passage pour le câble dans le mur. Son réglage doit être fait à la main. On l'a réglé pour qu'il déclenche en dessous de 8° et au dessus de 25°. Mais il n'est pas très précis et il faudra ajuster ça en temps réel.


Performances du système

Nous ne testons le système que depuis un mois, nous n'avons pas de beaux tableaux de statistiques à fournir :-) Par contre nous avons pu constater l'efficacité du système. Pour cela nous avons installé des thermomètres avec sonde (type aquarium) dans les arrivées et sorties.


A 0° dehors, le puits réchauffe l'air à environ 10°. S'il fait plus doux, le puits chauffe au max à 11-12°. Ensuite la VMC prend le relais et réchauffe cet air entrant avec l'air extrait dans la maison. Elle affiche des belles performances, pour 21° dedans, l'air est ré-insufflé à 19,5°. Le poêle seul suffit à garder la maison chaude. Bref le système fonctionne pour l'hiver :-) Nous verrons cet été le comportement en refroidissement.

mercredi 10 février 2016

Parquet massif sur lambourdes

Dans les chambres nous avons prévu de mettre du parquet pour le confort de nos petits pieds douillets. Aucune chape n'a été faite et nous posons le parquet directement sur la dalle. Pour cela nous faisons une pose sur lambourdes 33*58mm en pin autoclave. Le parquet vient de la scierie Pinel pas très loin de chez nous. C'est du parquet massif en châtaigner 23*70mm.

Les lambourdes sont placées avec un entraxe de 40cm sur des plots de mortier de chaux. La recette est la même que celle de la chape pour les carreaux de terre cuite. On met un plot tous les 30 à 50cm. Les lambourdes sont ensuite nivelées au niveau laser. L'idée est d'avoir le parquet au même niveau que le sol en terre cuite du couloir.





Une fois que tout cela a séché, nous avons ajouté des vis à frapper par endroit quand la lambourde a un peu de jeu. Sinon l'ensemble est juste posé.

La première rangée de parquet doit être posée bien droite pour conditionner la suite. On fait ça avec une règle de maçon.



Ensuite on avance tranquillement en s'assurant d'une quinconce minimale de 20cm entre les interruptions de lames. On laisse un jeu d'environ 5mm avec tous les murs. Les lames sont emboîtées en tapant avec un maillet en caoutchouc.





Les lames sont vissées aux lambourdes avec des vis à parquet standard comme le montre magnifiquement l'image ci-dessous glanée sur le site maison.com.


La dernière lame a demandé de ruser un peu. L'espace avec le mur ne permettant pas de placer la dernière lame, nous avons pré-assemblé les deux dernières lames pour poser le bloc complet.



Pour que les dernières lames soient bien plaquées contre le reste, nous avons coupé des petites cales biseautées rentrées au marteau dans l'espace avec le mur. Le morceau qui dépasse a été coupé au ciseau à bois.


 Et voila un beau parquet posé ! Pour les plinthes et le reste, allez voir l'article sur les finitions.