Dans la salle de bain, histoire de varier un peu des
cloisons en paille et en canisse, on a voulu faire un mur en briques de terre
crue. En plus d’être plutôt joli, cela apporte un peu d’inertie et la terre
crue participera à la régulation hygrométrique de la salle de bain. Notre
objectif ultime, en terme de régulation hygrométrique, étant bien entendu de ne
pas avoir de buée sur le miroir après la douche :-).
Les briques de dimensions 10*10*20cm ainsi que le mortier on
été achetés à la briqueterie Barthe. Le mortier est prêt à l’emploi, il
s’agit ni plus ni moins que de terre argileuse, avec une proportion d’environ
25% argile, 75% sable. C’est comme un mortier à la chaux ou au ciment, sauf que
le liant est l’argile.
Avant de poser la première rangée, on fait un test à sec
sans mortier, pour voir si ça rentre. Cette rangée est ensuite posée sur un bon
lit de mortier. La première rangée sera en contact avec de l’humidité, la
serpillère, etc. Il est parfois conseillé de la faire en terre cuite. Dans
notre cas nous mettrons tout simplement une plinthe en terre cuite.
Nous ne mettons pas trop de mortier entre les briques, juste
ce qu’il faut pour que ça tienne, sous les briques et sur les cotés. Le mortier
étant granuleux, il est difficile de faire une finition réussie avec. On fera
les joints à posteriori avec un mortier beaucoup plus fin et argileux, pour une
finition lisse.
Les rangées sont posées d’une traite. On contrôle la
planéité et le niveau de toute la rangée d’un coup. Dans notre cas, entre deux
poteaux, c’est assez facile.
Tous les 3 ou 4 rangs, nous avons mis des vis noyées dans le
mortier pour solidariser le mur et l’ossature.
Les découpes se font à la meuleuse avec un disque diamant.
La terre crue étant un matériau plutôt tendre, on peut faire des découpes assez
travaillées. Nous avons eu à passer une gaine électrique, pour la lumière
du futur miroir. Nous avons fait une saignée entre deux rangées pour y glisser
la gaine, puis une découpe pour encastrer le boitier électrique dans un lit de
mortier.
On monte tranquillement jusqu’en haut, sans trop se poser la
question de la régularité de la quinconce des briques. Le résultat est plutôt
esthétique. La dernière rangée, coupée juste de la hauteur nécessaire, n’a pas
de mortier au dessus. On le fera avec du mortier de finition.
Un grand
merci à nos super ouvriers, Sixtine et Pierre-Henry, d’être venus respirer la
poussière avec nous !
Le rejointoiement est fait à postériori. Pour cela on a utilisé un mélange avec 1 volume d'argile pour 3 volume de sable jaune 0/2. Le mélange est appliqué tranquillement et patiemment entre les briques à la feuille de sauge (voir la photo). Le surplus de mortier qui déborde un peu sur les briques est gratté, mais il ne faut pas s’inquiéter si ça contraste au début, la couleur s'uniformise en séchant.
Le rejointoiement est fait à postériori. Pour cela on a utilisé un mélange avec 1 volume d'argile pour 3 volume de sable jaune 0/2. Le mélange est appliqué tranquillement et patiemment entre les briques à la feuille de sauge (voir la photo). Le surplus de mortier qui déborde un peu sur les briques est gratté, mais il ne faut pas s’inquiéter si ça contraste au début, la couleur s'uniformise en séchant.
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