mardi 24 septembre 2013

Partir sur de bonnes bases

Aujourd'hui fut un grand jour pour nous car nous avons coulé les fondations de la maison ! C'est une étape symbolique, la maison est assise, elle se dessine au sol et la construction va enfin vraiment commencer.
Nous souhaitions initialement faire des fondations plus écologiques (fondations cyclopéennes, pieux ou pneus) mais la quantité de travail ainsi que les contraintes du sol argileux nous a refroidi. Nous avons finalement choisi de couler des fondations "classiques" en béton armé afin de ne pas s'épuiser dès le début. Ce compromis sera donc le gros point noir écologique du projet.


Ouverture des fondations


La première étape, lors du terrassement, a été le décapage de la terre végétale sur la zone de la maison pour avoir un sol dur et stable.


Nous avons ensuite réalisé des "chaises" (d'environ 80cmx80cm) pour accrocher les ficelles qui matérialisent l'entraxe des murs.






Une fois les chaises posées, nous avons pris un bonne demie journée pour implanter la maison, c'est à dire mesurer les dimensions de la future maison, puis vérifier les équerrages et les diagonales (puis corriger les dimensions puis revérifier les diagonales puis corriger ...). Nous avons ensuite planté un tor en fer à chaque intersection de ficelle pour ne pas perdre nos mesures.
Juste avant le passage du terrassier, on trace la maison au plâtre sur le sol, et d'un coup la maison apparaît  :-)



Le terrassier se sert de ce marquage pour ouvrir les fondations.


Ici nous devons descendre au moins au hors gel, dans notre cas, en sol prétendument argileux, 80 cm sous le niveau du sol naturel. Le terrassier enlève déjà 40cm de terre végétale, donc le hors gel est vite atteint. Pour la profondeur, nous n'avons pas fait d'étude de sol et ne souhaitions pas en faire. En pratique, le terrassier creuse jusqu'à ce qu'il trouve le sol dur. Au final nous avons des fondations qui vont de 45cm à 100cm de profondeur. 


De plus, nous devons creuser sur 60cm de largeur afin d'avoir de la marge pour bâtir nos soubassements qui feront 45 cm de large.

La surprise fut la nature du sol... Tout le monde nous disait que le Lauragais était partout argileux et au final, nous sommes sur une plate-forme rocheuse et sableuse. Du coup, plus d’inquiétude sur les problèmes potentiels de retrait-gonflement de l'argile :-) Par contre pas de bonne terre disponible pour nos futurs enduits :-( on ne peut pas tout avoir...

 

Ferraillage des fondations


Une fois les fondations ouvertes, il faut vite mettre la ferraille et faire venir le béton. Nous avons donc fait ouvrir le jeudi pour couler le mardi en prenant bien soin de vérifier qu'il ne pleuve pas entre temps.

 

La mise en place de la ferraille fut plus difficile que ce que nous pensions. Nous avons d'abord disposé des liteaux tous les 2-3 m tout autour des fouilles pour y poser les longrines.


 
Puis nous avons coupé des tors de 1m pour solidariser tous les angles et les jonctions. La théorie veut un recouvrement de 50 fois le diamètre de la ferraille. Ici, pour de la ferraille de 8mm, il faut au moins 40cm de recouvrement. Nous avons tout ligaturé avec le super outil tornado (indispensable !) en suivant les préconisations trouvées dans le livre "Fondations et Soubassements".



















Nous avons ensuite posé les tors des poteaux. Selon notre bible citée plus haut, nous devons couler un poteau de béton à chaque angle et au moins tous les 5m dans les soubassements.



 
Enfin nous descendons les ferrailles au fond des fouilles en prenant mille précautions pour ne pas ébouler les bords. Nous avons au préalable mis des pierres d'au moins 5cm d’épaisseur au fond des fouilles sur lesquelles les ferrailles vont reposer. Cela permettra au béton d'enrober la ferraille (qui n'a aucun intérêt si elle touche le sol).









Nous finissons en mettant des repères de niveau régulièrement pour aider au coulage.







Un grand merci à Arnaud qui nous a aidé dimanche dans cette tache fastidieuse ! Il a trouvé comment couper les tors d'un seul coup de pince alors que je m'y faisais des ampoules depuis la veille...

Coulage des fondations


En voila le matin fatidique arrivé ! Nous avons préparé le laser et la lisseuse à béton et attendons sagement. Nous avons choisi de couler avec une pompe afin de ne pas trop galérer et laisser un pro gérer le remplissage. Jean de Béton Contrôle arrive avec sa magnifique pompe... et c'est parti !


 A partir de là, ça depote, Natalia prend les niveaux et je cours derrière avec la lisseuse. 




En une heure et demie et après 3 toupies, le tour est fait. Il reste un petit creux et les deux plot à couler. Jean se gratte le menton et dit "Je pense qu'il faut encore à peu près 3 cubes et demi". 30 minutes plus tard la dernière toupie arrive. On coule les 3,5 cubes et là... ça tombe parfait, à la goutte près :-) Facile...




 


Nous rentrons pas peu content d'avoir des fondations plutôt propres et régulières. Le lendemain elles ont bien blanchies et sont dures. 








Il faut attendre normalement au moins 21 jours pour bâtir. Nous allons en profiter pour faire le cabanon et nous installer pour de bon dans le mobil-home.

Au passage, si vous chercher un terrassier dans le Lauragais, nous avons travaillé avec Jean-Louis Izard, société ALBIAC TP, qui est sérieux, perfectionniste et fait tout son possible pour se rendre disponible malgré du boulot à ne plus savoir qu'en faire. Il a fait tout notre terrassement du chemin d’accès aux fondations.

dimanche 15 septembre 2013

Ces tas d'ordure du coin des bornes ...

... ,ces tombereaux de boue cahotés la nuit dans les rues, ces affreux tonneaux de la voirie, ces fétides écoulements de fange souterraine que le pavé vous cache, savez-vous ce que c’est ? C’est de la prairie en fleur, c’est de l’herbe verte, c’est du serpolet et du thym et de la sauge, c’est du gibier, c’est du bétail, c’est le mugissement satisfait des grands bœufs le soir, c’est du foin parfumé, c’est du blé doré, c’est du pain sur votre table, c’est du sang chaud dans vos veines, c’est de la santé, c’est de la joie, c’est de la vie.
Victor Hugo 

Vive le compost !

L'idée générale : recycler nos déchets organiques avec l'association phytoépuration, toilettes sèches et composteur. 

La phytoépuration


Le principe de la phytoépuration est expliqué ici. Nous avons choisi le système (l'implémentation !) proposé par l'association Eau Vivante et décrit plus précisément ici. En quelques mots, il s'agit d'un procédé d'épuration écologique et très efficace pour les seules eau grises (vaisselle, lave-linge, douche etc.). Il doit être associé à des toilettes sèches... compostées. Il est constitué d'un filtre à paille (encore et toujours !), d'une succession de bassins plantés remplis de pouzzolane et d'une tranchée d'infiltration.

Nous avons fait appel à Sophie et Philippe de PhytoEpur, des installateurs du procédé de phytoépuration d'Eau Vivante, pour réaliser une étude de dimensionnement et d'implantation du système. Sur leur directives, le terrassement a été réalisé la semaine dernière : 4 niveaux de bassins : 2 bassins sur le premier niveau et 1 bassin sur chacun des niveaux suivants. 



Et ce week-end, nous avons réalisé l'installation proprement dite en collaboration avec Sophie et Philippe.

Le premier jour


Les bassins sont mis à niveau avec du sable et calés avec un léger remblai de terre. Ils sont percés pour faire passer les tuyaux d'arrivée et de sortie de l'eau et une colonne percée de petits trous sert de regard en sortie de chaque bassin.  






  




Ils sont ensuite remplis de pouzzolane (on ne comptait plus les brouettes !) et de 2 colonnes de granulats : l'une de galets en entrée et la seconde d'un mélange de galets/gravier en sortie. 












Le petit jeu de force à la fin du remplissage : retirer le guide (demi bidon jaune) pour la colonne de sortie !!!

 





Après moult pelletées et brouettes de pouzzolane/gravier/galets, on peut commencer à remplir les bacs d'eau. Eh oui, il va falloir faire vivre les premières plantes qu'on va y planter par la suite... Et puis ça permet de vérifier les fuites tant que l'eau est claire.



Un grand merci pour le coup de main en chanson de Marie et les blagues de Vincent sans qui la journée aurait été bien moins agréable !
 

Le deuxième jour 


Le lendemain, après une nuit de très profond sommeil, il s'agit de mettre en place la tranchée d'infiltration : un tuyau d'épandage sur un lit de galets et recouvert de gravier, le tout enrobé d'un film géotextile et recouvert de terre à une trentaine de centimètres de profondeur.



En parallèle, on plante !
Dans les bassins du premier niveau (qui seront utilisés alternativement 1 semaine sur l'autre), on a planté des phragmites communis (roseaux communs).
Dans les deux bassins suivants, on a planté des salicaires, des iris jaunes des marais et des joncs du chaisier.
Enfin, dans le dernier bassin, qui est une extension éventuelle et sert aujourd'hui de bassin mare, on a planté de la menthe aquatique.

Des bras musclés sont venus dans l'après-midi remplacer les nôtres un peu fatigués pour remplir et benner à nouveau moult brouettes de terre cette fois-ci et remblayer autour des bassins de la phyto.
Et voilà le résultat en fin de journée !
Merci à Audrey, Rudy, Lisa et Olivier pour leur endurance sans faille :-)





Et voilà une phytoépuration prête à servir !

Quatre ans plus tard, la phyto a été déplacée et habillée avec des tuiles canals anciennes. Le regard a été couvert de bois et les bords de pouzzolane en rab de l'installation.







Le composteur


 



Il est composé de trois bacs formés par les palettes renforcées et remplies de paille pour permettre l'aération tout en évitant tout contact avec les mains, les pattes et les becs !


 

 
 
 

Le principe est le suivant : on y met les déchets de cuisine, les déchets verts et ... les toilettes sèches. Il y a trois bacs donc : le bac du milieu étant toujours le bac courant, les deux autres bacs servent de bacs de maturation avant utilisation du compost au jardin. 








On remplit le bac du milieu jusqu'à ce qu'il soit plein (à priori il faut moins d'une année pour le remplir) puis on transvase son contenu dans un bac vide à côté en alternant couche de compost/couche de déchets verts et on laisse mûrir (on peut le retourner s'il n'est pas monté en température correctement).





Quasiment que du rebut : des palettes 120*80, des chutes de bois de la scierie et de la paille. Avec quelques vis, des charnières et 2 poteaux d'ancrage.

Il est unique :-)

lundi 2 septembre 2013

La pergola

Objectif de l'après-midi : débiter, assembler et poser une pergola sur la terrasse pour enfin disposer d'un peu d'ombre sur le terrain.
Alors on a tenté de faire ça bien, comme on nous l'a appris lors du stage de découverte du travail du bois avec Bois & Cie : schémas de principe, dessin des assemblages, feuille de débit, atelier de découpe et pose.


Feuille de débit
Petite astuce : certaines (la plupart ?) scies à main disposent d'un angle à 45° formé par le dos de la scie et le manche. C'est très pratique pour tracer simplement les découpes.

Atelier découpe
Certaines découpes, celles en U, ont dû être réalisées aux ciseaux à bois et maillet. 

Découpe des assemblages
Une fois les découpes terminées, la pose de la pergola a pu commencer. Et c'est parti pour les acrobaties en altitude, les mises à niveau au fil à plomb (on conseille le fil à plomb d'architecte, plus simple à utiliser que le fil à plomb de maçon), les détails oubliés (l'applique extérieure du mobilhome ;-)), les contreventements provisoires et la fixation des assemblages.

Fil à plomb d'architecte
 


La journée se termine, on est plutôt (très) satisfait de notre travail, c'est l'heure de profiter d'un petit verre bien mérité.


Et le lendemain, avec les canisses pour habiller tout ça, c'est le grand luxe ! Il ne manque plus que les hamacs.