samedi 28 décembre 2013

Les derniers parpaings

Et voila, nous avons enfin posé les derniers parpaings de soubassement. La dernière rangée nous a pris assez peu de temps, on commence à prendre le coup de main (pour ce que ça va nous servir ...). D'ailleurs en parlant de coup de main, un grand merci à Timothée pour son aide à plusieurs reprises ces dernières semaines !

Donc voici la derniere rangée de parpaings montée, ça commence à ressembler à quelque chose.


  


 
  

Les derniers réseaux sont noyés dans du mortier et coffrés en partie. 



 
Les tuyaux d’évacuations et d'aération du poêle ont une légère pente descendante vers l'extérieur pour que l'eau ne puisse pas rentrer toute seule (c'est surtout utile pour l’aération...).









 


 
Pour le reste des soubassements, nous travaillons au béton. Nous avons suivi la recette préconisée par Lafarge pour un béton dosé à 350kg/m3. Pour notre petite bétonnière voici la recette :
  • 1 seau de 8L d'eau
  • 1/2 sac de ciment de 35kg
  • 4 seaux de gravier
  • 6 bonnes pelles de sables (2,5 seaux)

Ici les poteaux sont remplis de béton. Il faut bien faire descendre le béton au fond et centrer autant que possible les ferrailles.

  
 



On s'attaque ensuite à la réalisation des coffrages pour les plots de la terrasse. Plots de diamètre 50cm. Nous avons mis des planches dans les coins du carré pour faire des plots octogonaux (tout à fait imparfaits...). Cela permet d’économiser un peu de béton sans réduire pour autant la robustesse du plot, car le cône de charge reste contenu dedans.


 
Encore un coffrage, celui de l'entrée du garage qui permet à la porte du garage de faire pile 240cm de large.


Après le séchage des poteaux, on replie enfin les ferrailles sur les soubassements et on pose les ferrailles de l'arase (ferrailles simples SL35 avec les bords repliés)




Et voici les plots décoffrés prêts à recevoir les poteaux de terrasse.








Et voila, nous allons bientôt voir le bout des soubassements. Il reste à remplir l'espace entre les parpaings de liège en vrac puis à coffrer et couler l'arase en béton de pierre ponce par dessus. Ce sera l'objet d'un prochain article.

Sur ce, bonnes fêtes de fin d'année à tous !

mardi 10 décembre 2013

Ca monte doucement

Après la pluie du mois de Novembre, nous avons eu droit aux gelées nocturnes. Nous pensions mettre les soubassements en pause mais c’était sans compter sur les inventions modernes comme l'antigel... Nous avons donc craqué pour l'ajout de 250ml d'antigel à mortier dans chaque bétonnière. Ceci nous a permis d'avancer malgré le froid.

Voici le deuxième rang monté :


Petit retour d'expérience : nous avons fait une petite boulette que l'on voit sur la photo ci-dessous. Les blocs ne sont pas en quinconce sur quelques mètres. Un demi parpaing était nécessaire pour reprendre la quinconce après le parpaing de poteau. Il faut donc bien regarder la ligne (pour repérer les éventuels demi parpaings nécessaires) avant de mettre le mortier car après on n'y fait pas forcement attention.






Petits détails technique : 

  • Il faut bien penser aux passages de réseaux en amont pour éviter d'avoir à casser les parpaings plus tard. Nous avons choisi de noyer les gaines et tuyaux dans du mortier pour cela.





  • Quand on ne tombe pas juste ou qu'il faut faire un demi parpaing, on fait des joints de mortier avec coffrage (nous cherchons encore qui a pu saboter ce joint...).





  • Afin de pouvoir attaquer la rangée suivante, il faut penser à monter les parpaings d'angle à l'avance, qu'ils aient le temps de sécher un minimum pour pouvoir tendre le cordeau dessus sans les dérégler.




  • Enfin une remarque purement GREB. Nous avons suivi le cordeau pour les parpaings de la ceinture extérieure. Pour la ceinture intérieure, le cordeau n’était pas pratique, nous avons donc suivi la rangée du dessous en vérifiant régulièrement que la largeur du double muret soit bonne.


Voila la troisième et dernière rangée bien entamée :







Le dernier rang devrait être (presque) fini ce week-end.
La prochaine étape sera de couler du béton dans les parpaings d'angle (ceux avec un trou rond dedans :-)).

dimanche 24 novembre 2013

Une petite réalisation entre parenthèses

A celles qui se reconnaîtront... Voici l'histoire d'une petite table de cuisine pratique.

Nous vivons donc depuis peu dans un mobilhome et mobilhome signifie petit espace. Mais comme il va falloir y rester quelques temps (vague euphémisme), nous avons décidé de nous entourer d'un confort bienvenu... dont une table petite mais pratique. La première idée était d'aller faire un tour à Emmaüs mais lancés que nous sommes dans le bricolage à gogo, nous avons décidé de la construire, cette table !

Le plan : une table de 80*60cm, 4 pieds fixes de 75cm, une rallonge aussi grande que la table qui se rabat sur un côté de la table, des charnières pour faire le lien et un 5ème pied amovible pour soutenir la rallonge dépliée.

Les fournitures :
  • un plateau en pin de 80*120cm d'épaisseur 2cm
  • 2 tasseaux en pin rabotés de 260cm en 4,5*4,5cm
  • 2 planches en pin rabotées de 170cm en 10*2,5cm
  • des vis 4*30mm et/ou des vis 4*60mm
  • des cales ...

L'idée initiale était d'éviter toute vis visible mais finalement nous n'avons pas eu le choix, l'option de tronçonner la planche pour faire les cales était une mauvaise idée : les cales n'étaient pas assez solides pour permettre de serrer suffisamment les vis d'où une table initialement trop peu rigide. 


On a donc rajouté de plus grandes vis (avec pré-perçage) dans les pieds pour fixer les traverses. 









Voici la table qui trône désormais (ou présentement comme on veut) au beau milieu du mobilhome et qui les jours de fête, en quelques secondes, se transforme !





















Le cinquième pied vient se caler sous la table lorsqu'il est déplié. Une traverse fixée sous le plateau de rallonge permet de la rigidifier lorsqu'elle est en place.







Prochaine étape : protection de la table avec un mélange huile de lin/essence de térébenthine.

mercredi 20 novembre 2013

La première rangée

Et voilà, la première rangée de soubassement est montée. C’était la partie pénible car nous étions dans l'eau et devions composer avec les défauts des fondations. On voit enfin apparaître la maison au sol, et avec le double muret ça commence à ressembler à du GREB. 




Le futur garage (et le chat)

Petite remarque : Il faut penser aux réservations pour le passage des réseaux au fur et à mesure que l'on avance. A chaque réservation, nous avons choisi de laisser un jour, passer les gaines et les enrober de mortier.

La bonne nouvelle c'est que nous ne sommes plus dépendants de l'eau qui stagne dans les fondations et que nous allons pouvoir monter la suite au sec et au propre.
La mauvaise nouvelle est que le froid arrive et les premières gelées aussi. Nous ne pouvons pas avancer s'il gèle car ça stoppe la prise du mortier et le fragilise. Nous sommes donc condamnés à attendre le redoux.
Cela dit il en faut plus pour nous arrêter :-) Nous allons en profiter pour attaquer la construction du poulailler ! A suivre...

mardi 12 novembre 2013

La pluie d'automne

Elle vient d'arriver ... et s'est installée dans nos fondations.

Jusque là nous avions quasiment pu monter la première rangée du muret extérieur sans trop de soucis mais nous avons été stoppés net dans notre élan ce week-end.

Samedi matin, on écope, avec le sourire et sous le soleil, à la pelle à poussière pour terminer la première rangée du muret extérieur.
Samedi soir, la pluie est de retour, Frank enfile un anorak tout à fait sexy pour terminer le montage d'un détecteur sur le cabanon avant le déluge.




Merci à Frank et Sandra d'avoir bravé la pluie pour nous donner un coup de main.

Dimanche, il n'a de cesse de venter et de pleuvoir comme diraient certains :-\ 

Lundi matin, après le déluge, on aperçoit tout juste le béton des fondations sous l'eau !



Trêve de pelles à poussière pour écoper sans fin tels des shaddocks inlassables. A notre ingénieux ingénieur de se triturer les méninges pour pondre la solution miracle ! 

Un tuyau et la merveilleuse loi des vases communicants auront suffit à vider (quasi) toute l'eau des fondations. L'entrée du tuyau doit être totalement immergée et la sortie doit être plus basse que l'entrée.

 


Avec l'aide d'un balais brosse et d'un peu d'huile de coude, nous avons pu vider et nettoyer une partie des fondations. Nous avons finalement débuté, avant la tombée de la nuit, le second muret de soubassement.


Il reste encore pas mal de travail et cette fameuse pluie d'automne n'a pas l'intention de nous simplifier la tâche...

mardi 29 octobre 2013

La première pierre



Bon, il ne s'agit pas vraiment d'une pierre mais d'un parpaing, mais c'est la symbolique qui compte ! Nous avons commencé les soubassements ce week-end.

Pour ceux que cela surprend, bien que nous fassions une maison à ossature bois, cette dernière doit s'extraire du sol d'au moins 20 centimètres. Il est donc nécessaire de réaliser des soubassements (briques, parpaings ou autre) pour assoir l'ossature. Des explications sont disponibles dans la présentation du projet.

Nos soubassements seront constitués d'une double rangée de parpaings 20*50 cm sur une hauteur d'environ 70cm.

Nous n'avions jamais fait de maçonnerie de notre vie, donc nous avons demandé à Ludo, un collègue qui a fini sa maison (le bienheureux :-)) de venir nous montrer les bases.

Tous d'abord, il faut retrouver les angles de la maisons. Remesurer les longueurs, largeurs et les diagonales. Ensuite, on place les parpaings d'angle et on trace au cordeau les murs extérieurs, puis les murs intérieurs.

Il faut dans un second temps repérer le point haut des fondations. Ce sera le coin de référence.

  
On prépare ensuite du mortier. Ludo nous a montré sa technique. Voici comment nous avons fait notre mortier dans la bétonnière:
  • Démarrer la bétonnière...
  • Mettre un seau d'eau (~10l)
  • Mettre un demi sac de ciment (sac de 35kg)
  • Mettre le sable au fur et à mesure jusqu'à obtenir la consistance désirée (pour nous 12-13 pelles, c'était pas mal)
  • Mettre le mortier dans la brouette
  • Mettre un autre seau d'eau dans la bétonnière pour rincer (cette eau servira en passant pour le futur mortier)








Nous appliquons le mortier dans le coin haut, sur le support préalablement mouillé, pour mettre le 1er parpaing.




Puis nous scellons tous les parpaings d'angle de niveau (autant que possible).






Les coins vont nous servir de référence pour le reste de la première rangée. Nous tendons un cordeau d'un coin à l'autre que nous suivons tout du long. Il ne faut faire qu’effleurer le cordeau pour ne pas fausser la ligne. Nous posons les parpaings en s'assurant qu'ils soient de niveau. Nous faisons assez rapidement la première rangée.


 

Les petits écarts de hauteur entre les parpaings ne sont pas trop graves. Il seront rattrapés dans la rangée suivante.








Pendant ce temps, certains ne travaillent pas trop...


 
Enfin Ludo nous a montré comment démarrer la deuxieme rangée.

Et voila, c'est bien entamé ! Il ne nous reste plus qu'à poser tout le reste :-)

Merci beaucoup à Ludo pour sa super formation et à Arnaud pour nous avoir prêté main forte pendant cette journée !

vendredi 25 octobre 2013

Emménagement dans le mobil-home



Et voila nous avons passé cette semaine nos premières nuits dans le mobil-home !
Le chat est enfin libre de chasser les sauterelles et nous libres de profiter de notre bel environnement :-)






Cela fait 2 mois que nous remplissons la voiture à chaque voyage afin de diluer l'effort et de ne pas trop souffrir du déménagement. Merci beaucoup à Olivier qui est venu nous aider à transporter le gros électroménager pour le dernier week-end.

L'emménagement dans le mobil-home était soumis au raccordement électrique. Cette partie a été assez compliquée. Nous avons appelé ERDF il y a quelques mois pour avoir l’électricité avec un compteur de chantier. Le conseiller nous a dit qu'on pouvait demander un raccordement définitif directement afin de ne pas payer deux fois (raccordement de chantier puis définitif). Pour cela, il nous fallait juste une attestation de la mairie disant qu'elle ne s'oppose pas au raccordement définitif.
Sur cette bonne nouvelle, on appelle le CONSUEL (organisme de contrôle des installations électriques qui délivre les attestations pour autoriser la raccordement par ERDF) qui nous dit que le raccordement d'un mobil-home est le même que pour une maison. On note.
Nous avons donc demandé à ERDF un raccordement définitif et mis en conformité le mobil-home pour avoir cette fameuse attestation CONSUEL.

Nous avons fait appel à un électricien, Guillaume Denis, qui est venu sur place pour nous dire quoi faire. Sa démarche est adaptée aux auto-constructeurs, il apporte son expertise et nous réalisons le travail. Il tient un blog avec pleins d'infos et de conseils. Il est joignable et toujours prêt à faire du support par téléphone. Il va nous aider et nous suivra dans la réalisation de l’électricité de la maison. Bref, nous vous le conseillons :-)

Quelques semaines plus tard, le CONSUEL passe et là, c'est le drame. Hormis quelques petites non conformités, il nous explique qu'un mobil-home n'est pas comme une maison et qu'ils refusent en général de délivrer l'attestation car ils ont peur qu'on ne les fasse pas revenir pour la maison. Pour rappel, ils nous avaient dit au téléphone qu'un mobil-home n'est pas différent d'une maison... Bref, bien blasés d'avoir perdu du temps, de l’énergie et 116€ de CONSUEL, nous n'avons plus le temps d'insister et faisons la demande d'un raccordement de chantier, là en 3 semaines nous avons eu le courant. Ouf !

Pour ceux qui voudront s'y coller, voici une petite liste des raccordements à réaliser pour un mobil-home :
  • L'eau potable - Dans notre cas, il a fallu s'adresser au syndicat intercommunal des eaux de la montagne noire (http://www.sicoval.fr/vivre/services/eau.php). Ils prennent rendez vous chez vous, réalisent les travaux et vous envoient la facture et le contrat. Simple, rapide et sans bavures. Il a ensuite suffit de tirer un PEHD d25 enterré jusqu'au mobil-home.
  • Le gaz - Bouteilles de propane. Il faut penser à faire venir un technicien pour avoir une attestation d'entretien et de sécurité de la chaudière pour l'assurance.
  • Les PTT - Il faut contacter France Telecom (Orange) au 1014 pour demander la création d'une ligne. Il faut au préalable mettre en place les gaines vertes enterrées, ils se contentent de tirer leur câble. Tous les travaux sur le domaine privé sont à notre charge. Dans notre cas, ils ont été plutôt mauvais. Il a fallu 3 visites de 3 techniciens différents pour qu'ils sachent par où ils devaient passer en amont. Par contre quand tout a été carré, tout est allé très vite et nous avons déjà internet avec un meilleur débit qu'à Toulouse :-)
  • L'électricité - Nous sommes donc en raccordement de chantier 9kVA (45A). Pour ceci, il faut installer dans un premier temps les gaines, les câbles (si on est à plus de 30 mètres du coffret, sinon ils fournissent le câble) et la terre sur le domaine privé.Il faut aussi mettre à disposition un coffret de chantier. Nous allons expliquer plus bas comment dimensionner les câbles. Une fois les câbles installés et raccordés au coffret du mobil-home, il faut appeler EDF et faire une demande de raccordement provisoire de chantier. EDF va ensuite se tourner vers ERDF service raccordement qui nous appelle pour prendre rendez-vous, raccorder le coffret de chantier et installer le compteur. La facture est envoyée par ERDF à EDF qui nous le refacture ensuite. Bref c'est très simple :-)

Voici quelques infos, si ça peut aider certains, sur notre installation de raccordement électrique:
  • La terre - 2 piquets de terre de 1m plantés dans les tranchées électriques avec environ 10m de câblette de terre. Le sol est argilo-sableux, rocheux par endroit. Nous sommes à 9 ohm ce qui est très bon (mesuré par le CONSUEL, il faut être inférieur à 100 ohm).
  • Le câble - 2 * 185mm² alu sur 220 mètres. Pour dimensionner le câble, utiliser cet outil, il est parfait. L'ampérage max est celui de la ligne, pour nous 45A, et la chute de tension admissible recommandée est de 2%. Par exemple, pour raccorder le cabanon, nous avons 30m, pour un disjoncteur prise 16A et un lumière 10A, on consomme max 26A, donc on tombe sur du cuivre 10mm² (1,56% de chute de tension).
  • Le coffret de chantier a été acheté neuf (environ 200€). On en trouve plein sur le net. Il faut s'assurer qu'il soit aux normes et doit être posé par nos soins. Le compteur est par contre posé dans le coffret par ERDF.

Sur ce on retourne boire une petite bière sur la terrasse :-)

vendredi 18 octobre 2013

Génèse d'un cabanon

Nous avons décidé de construire un cabanon qui servira d'atelier, de rangement de chantier et de grenier pour notre bazar d'anciens bourgeois . C'est également une occasion supplémentaire, après la pergola, de se faire la main sur le travail du bois.

Ce cabanon est une construction ossature bois, toit mono-pente et constitué de 3 demi-fermes, d'une ossature secondaire destinée à recevoir un bardage vertical en bois "à couvre joint". Le bois utilisé est du pin Douglas. La moitié du cabanon est fermée et possède un plancher, l'autre moitié restera ouverte (ou pas...) sur le sol naturel. L'ensemble est couvert par des plaques de fibro-ciment (sans amiante hein...) pouvant supporter des tuiles canal.

Mais comme un dessin vaut mieux qu'un long texte ...



Le plan d'ossature réalisé avec le logiciel Google Sketchup est accessible ici.

Commençons par le début, de la ficelle, des bouts de ferraille, deux bons mètres et hop on trace l'emplacement du cabanon. Ici, nous avons matérialisé l'emplacement des poteaux des 3 demi-fermes (donc 6 poteaux ...).



Et c'est là que commence un travail de longue haleine...

Le premier jour - les fondations en pneu


Le premier jour, les barboteurs ont creusé des trous ! 

 

On est reparti sur notre idée de fondation en pneu mais cette fois-ci, ils sont enterrés. Il y a deux pneus l'un sur l'autre sous chaque poteau.



 

L'idée initiale était de planter 2 tiges filetées dans le sol et d'utiliser ces tiges filetées pour ancrer les platines recevant les poteaux. La question qui nous empêchait de dormir portait sur l'arrachement : le cabanon a un auvent ouvert au vent et comme vous l'avez peut-être remarqué, il y a un vieux moulin en ruine juste à côté de chez nous ... on peut donc supposer à juste titre que l'endroit est exposé au vent !
D'où l'idée (incomplète) d'ajouter 2 ferrailles sous les pneus et d'attacher les tiges filetées à ces ferrailles. Si c'était à refaire, on garde l'idée des ferrailles sous les pneus mais on remplace le fil de fer par des brides de fixation en acier.
 


La suite, vous la connaissez déjà, on remplit de terre en prenant bien soin de remplir les bourrelets des pneus, on arrose et on laisse reposer puis on rajoute de la terre pour bien tasser.




Le détail final :  la planche qui vient s'appuyer sur le pneu du dessus. Il s'agit d'un morceau de bois de terrasse de classe 4 (ici, c'est de l'autoclave, hou !) dans lequel on a percé des trous pour le passage des tiges filetées. La platine viendra se poser sur cette planche.

 

 

 

 

 

 

 

 



Voilà, nos fondations sont prêtes, il peut pleuvoir, ça tassera tout ça, ça ne peut pas faire de mal.

Retour d'expérience :
Quelques semaines après la construction du cabanon et l'ajout de poids à l’intérieur, il s’avère que les fondations en pneu subissent un certain tassement. Il a été assez bien réparti sur les 6 plots mais a pu atteindre plus de 5 cm par endroits. Nous conseillons de vraiment bien tasser la terre (mieux que ce qu'on a fait :-)) ou d'utiliser du gravier (ou n'importe quel granulat moins sensible au tassement) pour remplir les pneus.

Le deuxième jour - les premières découpes


Travail un peu moins pénible mais très studieux. On s'appuie sur les plans sketchups passionnément réalisés par monsieur et on prépare la feuille de débit de chacun des constituants de l'ossature. 


Feuille de débit

Allez, pour vous perdre un peu et se la jouer, on aura les pièces suivantes:
  • 6 poteaux en 15*15,
  • 3 entraits en 6*18 (pièce horizontale liant deux poteaux)
  • 3 arbalétriers en 6*18
  • 14 contre-fiches en 6*8
  • 8 pannes en 6*18
  • 6 échantignoles sur les chutes de 6*18 



Ces pièces sont assemblées les unes avec les autres de plusieurs façons :
- poteaux/entrait : tenon et mortaise + cheville
- panne/poteaux : découpe dans les poteaux + vis
- panne/panne : découpe à 45° + vis
-  poteau/arbalétrier : tenon et mortaise + cheville
- arbalétrier/entrait : embrèvement en about + tire-fond
- contre-fiche/entrait, panne, poteaux : tire-fonds

Voir ce site pour les rudiments de la charpente. Et sur cet autre site, rubrique Techniques, les cours de rené Rombauts sont très instructifs, notamment pour les dimensionnements des assemblages.


Si ça peut aider quelqu'un, voici quelques détails de découpe :
Découpe pour un assemblage panne/poteau


Ici, on a une découpe sur un poteau pour un assemblage poteau/panne. La découpe fait exactement l'épaisseur de la panne (6) et un peu moins que sa hauteur (15) pour que la panne dépasse du poteau. Ce type de découpe est commencé à la circulaire (~6cm de profondeur) et terminé à la scie à main.








Les découpes de mortaise sont un peu plus compliquées ... Et ce n'est qu'après 2 mortaises (il y en a 3 par ferme) qu'on a trouvé une solution pour faciliter le travail ...
Une mortaise (trou dans une pièce de bois) doit accueillir un tenon (bout de bois dépassant d'une autre pièce de bois) et empêcher les mouvements de l'assemblage.




Ici, les mortaises font en surface 4*18cm et environ 6cm de profondeur. C'est à dire un peu plus que le tiers de la largeur du poteau dans lequel elle est réalisée (15) et exactement la hauteur des entraits et des arbalétriers. Toutes les mortaises sont identiques.
Les trucs et astuces : une fois la mortaise tracée, on pré-coupe les bords longs de la mortaise à la circulaire puis on perce pleins de trous à la bonne profondeur dans la mortaise. Ensuite seulement, on prend le ciseau à bois et on enlève la matière. De cette façon, les mortaises sont assez faciles à réaliser.




Même chose pour les tenons, on règle la circulaire sur environ 1 centimètre de profondeur et on cisaille. On termine ensuite au ciseau à bois.
Ces tenons font donc les mêmes dimensions  (avec 1 petit millimètre de moins) que les mortaises. 
Il s'agit ici d'un tenon ordinaire non-traversant (ou borgne) : il fait la largeur de la pièce de bois et a une épaisseur de 4 cm.



 

 

Le troisième jour - Premier assemblage au sol


On avait dessiné les assemblages "simples", il nous manquait l'assemblage de l'arbalétrier (la pièce de bois en diagonale) ... On a fait quelques calculs et tracés mais avant de découper, on a positionné la ferme au sol et placé l'arbalétrier de manière à vérifier nos tracés... qui étaient incomplets :-).
Au final, tout colle plutôt bien : et notre première ferme est prête !




Assemblage entrait / arbalétrier

 

Le quatrième jour - découpes sous la pluie


Le quatrième jour, la pluie s'est invitée ! Les panneaux sur la pergola ne forment pas une couverture tout à fait étanche mais c'est toujours mieux que dehors !

 



Sur l'établi, on voit deux arbalétriers découpés et en bas à gauche, on aperçoit deux entraits découpés pour recevoir les arbalétriers ...












Le cinquième jour - Dernières découpes des fermes

 

On termine les découpes, on tente d'assembler, les tenons ne rentrent pas dans les mortaises, on enlève de la matière. On retente.
Et finalement, on a trois fermes prêtes à être montées !


Le sixième jour - Assemblage des fermes 

 

Le sixième jour, le soleil est de retour et la main d'œuvre est nombreuse et motivée. 
Question : comment procéder ? Monter la ferme au sol et l'élever ou monter la ferme morceau par morceau ?
Finalement, on opte pour monter la ferme morceau par morceau : on a peur que la ferme soit trop lourde à porter entière...





Quelques préparation avant le montage : on perce les contres fiches et on fraise l'entrée du trou pour y passer la tête du tire-fond (et pouvoir la visser !)
  






 

Et c'est parti pour une après-midi de montage. Un premier poteau ... LE premier poteau !
On fait attention aux doigts en enfilant les tiges filetées dans les trous de la platine et on boulonne par dessus la platine.











 
 On se dépêche de monter deux autres poteaux pour contreventer l'ensemble.












Une première ferme assez douloureuse à monter : on avait oublié de positionner l'arbalétrier avant de faire rentrer en force les tenons de l'entrait dans les poteaux ...











 Une seconde ferme montée en un rien de temps.













Et la troisième et dernière ferme !










On ajoute les pannes (4 ce jour-là, les 4 autres le jour suivant ...) et on va au lit, parce que demain, c'est lundi et qu'il faut aller au travail :-) !
Un grand merci à Seb, Manon et Gaëlle qui sont venu scier, percer, fraiser, boulonner, visser et porter pendant cette journée de montage !

Le septième jour - couverture et plancher

 

Le septième jour, nous avons couvert le cabanon et réalisé le plancher.
La couverture consiste en un pare-pluie armé recouvert de plaques de fibrociment colorées pour recevoir des tuiles canal.

Nous avons utilisé des plaques 220*98 pour la rangée du bas et 165*98 pour celle du haut. Les plaques sont fixées sur les pannes avec des tire-fonds spécifiques.

 

Grâce à l'infatigable Seb nous avons posé la couverture avant le repas du midi.



Après manger nous attaquons le solivage (armature du plancher) du cabanon.
Nous utilisons des solives 20*6 assemblées avec des sabots métalliques.
On trouve assez facilement des abaques de dimensionnement de solivage comme par exemple celui-ci sur internet.

La boulette du jour est une coupe 10 cm trop courte. Ça nous apprendra à ne pas systématiquement croiser les vérifications !
Pour corriger ça, nous avons mis en force une chute de 10 cm assemblée avec une autre chute d'environ 30cm avec des vis 5*80. L'ensemble ne bouge pas (Seb a sauté dessus pour vérifier !).

Le solivage est rapidement débité et posé.

Le solivage est couvert de plaques d'OSB 3 de 67,5*240. Très facile à poser mais pas très sain dans un environnement fermé. Pour la cabanon ça fera l'affaire.

Nous finissons la journée avec la pose de la fenêtre. Nous avons changé d'avis sur son positionnement et nous gardons la vue sur le moulin.
Nous avons d'abord vissé le cadre à l'entrait.

Ensuite nous avons fait le tour de la fenêtre avec l'ossature secondaire (qui sera utilisée pour fixer le bardage) en s'assurant tout du long que la fenêtre continue à ouvrir et fermer sans forcer. Nous avons au préalable mis un joint compribande tout autour de la fenêtre.

Nous finissons la journée avec l'ossature secondaire posée. Elle est faite avec des chevrons standards 6*8.



Un grand merci à Seb "the machine"  qui nous a permis de bien avancer sur cette grosse journée de boulot !

 

 

 

Le huitième jour


Pas de repos pour les guerriers ! 
Objectif : fermer le cabanon
2 équipes : 3 filles contre 2 garçons
Résultat de la rencontre : 1 journée pour 1 porte à deux battants pour les garçons contre un bardage 4 faces (quasi) complet pour les filles.

 




Le bardage est un "à couvre joint". C'est un bardage vertical qui permet un bon écoulement de l'eau. Il utilise deux sections de bois, des planches en 18*200mm et des couvre-joints en 15*60mm.





Les planches sont d'abord posées à "clair voie", avec un espace entre elles de 2 cm. On vient ensuite fixer le couvre-joint sur cet espace. Il est important de ne fixer le couvre-joint que d'un coté du recouvrement pour laisser travailler librement le bois.

Les portes sont construites avec les mêmes planches de bardage et les Z sont réalisés avec des lames de terrasse (rab de nos supers modules !) de dimension 25*145.
Le tout est fixé avec des pentures de volets.
Petite remarque : le coin bas des Z doit être coté gond, pour que la porte ne s'affaisse pas.


Le cabanon est presque terminé. Il reste à visser quelques couvre-joints et à réaliser les finitions.


A terme, nous fermerons sans doute la partie auvent pour y stocker du matériel à l'abri.







Un immense merci à Seb, Manon et Gaëlle qui ont été présents tout au long de ce chantier dans la bonne humeur malgré le dur labeur !

Allez, une petite dernière pour s'auto-satisfaire le cabanon une fois terminé :


Avant

Après

Maintenant il ne ne reste plus qu'à remplir et ranger le cabanon puis y mettre l’électricité. La prochaine étape est l'installation dans le mobil-home ! A suivre...

En passant, petite pub pour notre scieur Raymond Latger. Il est également charpentier et va poser la charpente de la maison. Il a gracieusement (et patiemment) revu avec nous les ossatures de la maison et du cabanon. Il est toujours disponible pour un conseil par téléphone et nous sommes très contents de la qualité des coupes et du bois.