vendredi 21 août 2015

Mur en briques de terre crue


Dans la salle de bain, histoire de varier un peu des cloisons en paille et en canisse, on a voulu faire un mur en briques de terre crue. En plus d’être plutôt joli, cela apporte un peu d’inertie et la terre crue participera à la régulation hygrométrique de la salle de bain. Notre objectif ultime, en terme de régulation hygrométrique, étant bien entendu de ne pas avoir de buée sur le miroir après la douche :-).

Les briques de dimensions 10*10*20cm ainsi que le mortier on été achetés à la briqueterie Barthe. Le mortier est prêt à l’emploi, il s’agit ni plus ni moins que de terre argileuse, avec une proportion d’environ 25% argile, 75% sable. C’est comme un mortier à la chaux ou au ciment, sauf que le liant est l’argile.

Avant de poser la première rangée, on fait un test à sec sans mortier, pour voir si ça rentre. Cette rangée est ensuite posée sur un bon lit de mortier. La première rangée sera en contact avec de l’humidité, la serpillère, etc. Il est parfois conseillé de la faire en terre cuite. Dans notre cas nous mettrons tout simplement une plinthe en terre cuite.


Nous ne mettons pas trop de mortier entre les briques, juste ce qu’il faut pour que ça tienne, sous les briques et sur les cotés. Le mortier étant granuleux, il est difficile de faire une finition réussie avec. On fera les joints à posteriori avec un mortier beaucoup plus fin et argileux, pour une finition lisse.

Les rangées sont posées d’une traite. On contrôle la planéité et le niveau de toute la rangée d’un coup. Dans notre cas, entre deux poteaux, c’est assez facile.


Tous les 3 ou 4 rangs, nous avons mis des vis noyées dans le mortier pour solidariser le mur et l’ossature.


Les découpes se font à la meuleuse avec un disque diamant. La terre crue étant un matériau plutôt tendre, on peut faire des découpes assez travaillées. Nous avons eu à passer une gaine électrique, pour la lumière du futur miroir. Nous avons fait une saignée entre deux rangées pour y glisser la gaine, puis une découpe pour encastrer le boitier électrique dans un lit de mortier.


 

On monte tranquillement jusqu’en haut, sans trop se poser la question de la régularité de la quinconce des briques. Le résultat est plutôt esthétique. La dernière rangée, coupée juste de la hauteur nécessaire, n’a pas de mortier au dessus. On le fera avec du mortier de finition.


Un grand merci à nos super ouvriers, Sixtine et Pierre-Henry, d’être venus respirer la poussière avec nous !

Le rejointoiement est fait à postériori. Pour cela on a utilisé un mélange avec 1 volume d'argile pour 3 volume de sable jaune 0/2. Le mélange est appliqué tranquillement et patiemment entre les briques à la feuille de sauge (voir la photo). Le surplus de mortier qui déborde un peu sur les briques est gratté, mais il ne faut pas s’inquiéter si ça contraste au début, la couleur s'uniformise en séchant.





vendredi 14 août 2015

La préparation des enduits en famille

Nos vacances ont été l'occasion de recevoir la famille et les amis à la maison. Les pauvres n'imaginaient pas être mis en esclavage du matin au soir. Le programme était le préparation des enduits intérieurs. Nous avons préparé les supports pour recevoir un enduit terre prêt à l'emploi, le blanc Saint Ferréol de chez Terrargile. Chaque type de support reçoit une préparation particulière.

Les protections

Les bois, les haut et bas de fenêtres, les portes, sols et fenêtres doivent être protégés. C'est long à faire mais ça évitera bien du nettoyage après. On utilise des restes de bâche transparente, du scotch orange et surtout, la grande découverte (merci Priscilla), le rouleau de plastique avec l'adhésif sur le coté de ce type là.
Petite remarque pour les enduits, il faut mettre l'adhésif de protection en prenant en compte l'épaisseur du futur enduit (2 à 3cm dans notre cas) pour ne pas arracher l'enduit en ôtant le scotch de protection ...



Les murs GREB

Les murs GREB sont assez délicats à enduire à cause de l'alternance bois et mortier GREB. Ces deux matériaux n'ayant pas les mêmes coefficients de dilatation, on risque de se retrouver avec une fissure au niveau de chaque poteau. Pour gérer ça il va falloir maroufler une trame de verre dans la première couche d'enduit sur toute la surface, mais on verra ça plus tard. Pour l'instant on recouvre les bois et les surfaces les plus lisses avec une peinture acrylique blanche standard à laquelle on ajoute du sable 0/4. Cela permet d'avoir une surface granuleuse pour améliorer l'accroche.





Le mélange se fait au feeling afin d'avoir quelque chose de la consistance d'une crème fraiche.

Les cloisons terre-paille

Les cloisons terre-paille sont recouvertes d'une barbotine d'argile. On a mis à fondre des blocs de terre-crue dans l'eau puis mélangé jusqu'à obtenir une sorte de peinture d'argile épaisse. Le mélange est appliqué à la brosse à encoller.

Au passage nous avons aussi recouvert les bois de la peinture acrylique au sable. Dans la salle de bain nous avons ajouté un peu de chaux hydraulique NHL3.5 dans le mélange pour faire une accroche transitoire entre terre-paille et enduit chaux.



A la fin on rase les brins de paille qui dépassent pour avoir une surface prête à recevoir l'enduit.

Les cloisons en canisse

Les cloisons en canisse doivent recevoir une pré-couche d'enduit qui vient entre les canisse et remplit les "trous" entre les canisses et l'isolant. On utilise l'enduit prêt à l'emploi, assez liquide, que l'on applique patiemment à la truelle et à la taloche.







C'est plutôt long à faire mais nécessaire pour que l'enduit accroche comme il faut. Si on ne prépare pas le support, la première couche d'enduit risque de se décoller par plaque lors de la pose car elle ne pénètre pas bien entre les canisses.

Haut et bas de fenêtres

Les hauts et bas de fenêtre sont posés avant les enduits pour une meilleure finition. Ils seront noyés dans l'enduit.
Les hauts de fenêtre sont difficiles à enduire. On a préféré les faire en bois avec des lames de plancher en pin.




Les bas de fenêtres sont eux coupés dans des panneaux pleins. Un panneau en chêne pour la cuisine et en bambou pour les toilettes et la salle de bain.


 

 

Lambris du garage

Vous me direz que ça n'a aucun rapport avec les enduits et vous n'aurez pas tort. Mais nous pensions initialement mettre des enduits dans le garage. Et on a fini par se dire que c'était très luxueux pour un garage. Le lambris finit bien et est facile à poser. Du coup ce fut notre activité de repos entre deux murs d'enduit :-).





Et voila! Il reste encore quelques protections à poser mais globalement c'est prêt pour les enduits. On tient à remercier chaudement Marie-Anne, Cécile, Reginald, Soizic, Maëlle, Sixtine, Manue, Gildas, Erell, Anaëlle, Joud, Cricri, Timothée, Manon et Seb qui sont venus nous aider et qui n'ont pas ménagé leurs efforts !

mercredi 5 août 2015

Une Phyto mobile

Voici la première belle coquille de notre projet. Lors de l'installation de la phytoépuration, nous avions fait le terrassement en fonction du niveau du sol naturel. Les fondations n'étaient pas encore creusées, nous n'avions pas de repères. Nous pensions que la phyto était au bon niveau, quelques mois plus tard, nous avons réalisé que l'entrée de la phyto était seulement 10cm plus bas que la sortie de la maison, soit 60cm trop haut.



Voulant éviter de mettre en place une pompe de relevage, après une grande discussion avec nos correspondants de PhytoEpur, nous avons décidé de déplacer complétement la phyto pour la mettre 15m plus bas sur le terrain et ainsi gagner presque 1m de pente naturelle. Cela permet de faire une évacuation avec une pente naturelle d'environ 2cm/m.

La première étape a consisté à creuser la nouvelle implantation puis à mettre du sable bien nivelé au fond. En parallèle on vide l'eau des bacs avec une pompe électrique.



La deuxième étape est le déplacement des bacs. C'est facile à dire mais c'est le point le plus critique. Il ne faut surtout pas casser les bacs. Il faut commencer par gratter autour du bac. On enroule ensuite une grosse sangle autour. En quatre points, on accroche à la sangle des cordes pour attacher les crochets de la mini-pelle-grue. On évite tout contact du métal avec le bac pour éviter un point de pression qui pourrait casser le plastique. Et c'est parti pour le déplacement, les bacs faisant dans les 350kg et se déformant un peu, on y va doucement.


On refait des marches tous les 10cm pour créer une pente naturelle puis on remet les bacs en place. Le tout sous le regard avisé du chat.




Quand tous les bacs sont remis en place.On installe les évacuations définitives. Des regards de curage sont mis en place tous les 8m environ pour déboucher les tuyaux si nécessaire.




On place également le regard de bascule et le regard du filtre à paille de maison.





On rebouche les bords de la phyto et on les nivelle pour finir. Nous n'avons pas refait de tranchée drainante, le trop plein final part directement au talus.


Et voila une phyto déplacée, servant à la fois pour le mobil-home et la maison. Ce fut pas mal de stress mais au final tout marche !