La priorité de ces dernières semaines était de protéger la paille dans les murs pour la saison froide et pluvieuse qui arrive.
Nous avons commencé par terminer les murs des façades Nord et Sud.
La tâche nous a été facilitée par une équipe de choc, Maeva, Sixtine et Maxime, que l'on a mise à la barre de la bétonnière pendant deux jours pour une efficacité remarquable. Un immense merci à eux ! Même les seaux étaient content...
Pour cette étape, nous avons fait évoluer nos banches. Les coffrages en OSB de 2,5m*67,5cm sont vraiment trop lourds et difficiles à manipuler en hauteur et il faut être deux. Nous les avons donc coupés dans la longueur et ça change tout ! Ils sont plus légers et manipulables par une seule personne. Ça soulage réellement la phase de mise en place des coffrages. Et dans la foulée nous les avons plastifiés (reste de bâche d'ensilage ou polyane agrafé), ceci facilite grandement le décoffrage et évite d'arracher des bouts de mortiers par endroit. De plus, le mortier glisse mieux.
Nous avons enchainé sur le pignon Ouest qui est le plus exposé aux intempéries. La mise en place du mortier sur le pignon s'est faite en trois jours. Il y a peu de mortier à couler mais c'est tout en hauteur avec la tête pliée sous le débord de toit... du bonheur.
Il reste un petit escalier de paille non coffré en haut du mur. Cette partie sera faite par le dessus, en ouvrant le pare-pluie, quand nous finirons le dessus des murs.
Nous avons aussi fait le pignon Est sur le grand week-end du 11 Novembre, cette fois ci à l’abri du porche, c’était confortable.
En parallèle des pignons, nous avons avancé les ébrasements des ouvertures et les linteaux. Mettre le mortier est toujours assez complexe quand on a peu de place.
Quand on a de la hauteur pour travailler (exemple des linteaux), on laisse un jour de 3-4cm, on verse le mortier avec le déversoir et on finit avec un mortier bien épais appliqué à la truelle.
Quand on est en haut d'un ébrasement, il faut laisser un jour assez grand (environ 10cm) et on coule le mortier comme on peut. On utilise une bouteille coupée en deux et des gants en caoutchouc :-) Quelle satisfaction d'avoir une ouverture finie !
Donc voilà, notre challenge est réussi est nos murs sont protégés. Nous pouvons aborder l'arrivée du mauvais temps tranquillement.
La prochaine étape est le mur de séparation du garage (visible sur la photo du bas). On commence à sentir que la fin du mortier approche et ça fait trop plaisir ! Le bon point c'est que le mur est à l'intérieur et donc on n'a pas à se soucier de la météo.
Je vous montre la photo pour illustrer les propos qui vont suivre. Mes errances sur le net m'ont amené à regarder un reportage de TF1 sur les auto-constructeurs dont des Grebistes. Après visionnage on ressort avec l'impression qu'il faut être inconscient et déconnecté de la réalité pour se lancer dans ce genre de projet qui semble alors complètement absurde... Est-ce que la production touche de l'argent de lobbies de constructeurs pour dissuader les gens ??? Car ça se fait très bien, il faut juste avoir conscience du temps et de l'effort que ça représente. En bref, le point commun des trois auto-constructeurs de l’émission était justement la totale sous-estimation (ou non estimation) du temps de travail que ça représente. Les Grebistes en question avaient estimé à 2 mois le coulage du mortier d'une maison de 200m², en conservant leur activité professionnelle en parallèle comme nous. Vous allez voir plus loin que c’était ultra sous-estimé.
Donc pour la peine, on va vous donner un petit retour d'expérience en estimant le temps de travail pour coffrer le mur de séparation du garage :-)
A deux personnes, en une journée, nous arrivons à faire au mieux une rangée de GREB de 10m de long sur une hauteur d'OSB (environ 60cm). La matinée est consacrée à la mise en place des clous et des banches. Cette étape de préparation, assez longue, est importante si on ne veut pas se retrouver avec des bouchons de paille qui empêchent le mortier de descendre. Et l'après midi on coule le mortier. Sachant qu'en moyenne, on peut estimer 1m de mortier = 1 bétonnière d'environ 80L de mortier.
Un autre facteur important pour estimer le temps de travail est la hauteur à laquelle on travaille. Les deux premiers rangs sont du bonheur, il n'y a qu'à vider les seaux dans les coffrages ! A partir du troisième rang, il faut monter à l’échelle pour chaque seau. Ça change complétement le rythme. Et pour les pignons, c'est soit grande échelle, soit échafaudage, et là encore, le travail est très ralenti.
Donc en considérant ces paramètres, nous pouvons vous dire qu'il nous faudra 8 jours de travail pour couler le mortier sur notre mur : 5 jours pour monter jusqu'à la lisse et 3 jours pour le pignon. En parallèle nous aurons le temps de faire les finitions à la truelle (linteaux, ébrasements et sous lisses).
Le mur fait environ 25m², ce qui fait en moyenne une surface de mortier de 3,2m² par jour. Sur les premiers rangs, on arrive à coffrer 6m² par jour, mais après ça ralenti avec la hauteur et les diverses complexités. Je pense qu'on peut estimer notre rythme moyen à 4m² par jour.
Donc pour nous, environ 200m² de murs (110m² habitable + 20m² de garage), en bossant les week-ends, ça fait 50 jours, soit 25 week-ends, soit environ 6 mois ! Ah ben oui ça va faire ça :-) Nous avions imaginé 4 mois à la louche et même si on a posé une bonne partie de l'élec et fait 2 ou 3 petites choses entre temps, on avait sous-estimé la charge.
Donc ne sous-estimez pas le temps de travail amis Grebistes ! Ça permet de s'organiser, de travailler avec moins de pression et de rester motivé !
Nous avons commencé par terminer les murs des façades Nord et Sud.
La tâche nous a été facilitée par une équipe de choc, Maeva, Sixtine et Maxime, que l'on a mise à la barre de la bétonnière pendant deux jours pour une efficacité remarquable. Un immense merci à eux ! Même les seaux étaient content...
Pour cette étape, nous avons fait évoluer nos banches. Les coffrages en OSB de 2,5m*67,5cm sont vraiment trop lourds et difficiles à manipuler en hauteur et il faut être deux. Nous les avons donc coupés dans la longueur et ça change tout ! Ils sont plus légers et manipulables par une seule personne. Ça soulage réellement la phase de mise en place des coffrages. Et dans la foulée nous les avons plastifiés (reste de bâche d'ensilage ou polyane agrafé), ceci facilite grandement le décoffrage et évite d'arracher des bouts de mortiers par endroit. De plus, le mortier glisse mieux.
Nous avons enchainé sur le pignon Ouest qui est le plus exposé aux intempéries. La mise en place du mortier sur le pignon s'est faite en trois jours. Il y a peu de mortier à couler mais c'est tout en hauteur avec la tête pliée sous le débord de toit... du bonheur.
Il reste un petit escalier de paille non coffré en haut du mur. Cette partie sera faite par le dessus, en ouvrant le pare-pluie, quand nous finirons le dessus des murs.
Nous avons aussi fait le pignon Est sur le grand week-end du 11 Novembre, cette fois ci à l’abri du porche, c’était confortable.
En parallèle des pignons, nous avons avancé les ébrasements des ouvertures et les linteaux. Mettre le mortier est toujours assez complexe quand on a peu de place.
Quand on a de la hauteur pour travailler (exemple des linteaux), on laisse un jour de 3-4cm, on verse le mortier avec le déversoir et on finit avec un mortier bien épais appliqué à la truelle.
Quand on est en haut d'un ébrasement, il faut laisser un jour assez grand (environ 10cm) et on coule le mortier comme on peut. On utilise une bouteille coupée en deux et des gants en caoutchouc :-) Quelle satisfaction d'avoir une ouverture finie !
Donc voilà, notre challenge est réussi est nos murs sont protégés. Nous pouvons aborder l'arrivée du mauvais temps tranquillement.
La prochaine étape est le mur de séparation du garage (visible sur la photo du bas). On commence à sentir que la fin du mortier approche et ça fait trop plaisir ! Le bon point c'est que le mur est à l'intérieur et donc on n'a pas à se soucier de la météo.
Je vous montre la photo pour illustrer les propos qui vont suivre. Mes errances sur le net m'ont amené à regarder un reportage de TF1 sur les auto-constructeurs dont des Grebistes. Après visionnage on ressort avec l'impression qu'il faut être inconscient et déconnecté de la réalité pour se lancer dans ce genre de projet qui semble alors complètement absurde... Est-ce que la production touche de l'argent de lobbies de constructeurs pour dissuader les gens ??? Car ça se fait très bien, il faut juste avoir conscience du temps et de l'effort que ça représente. En bref, le point commun des trois auto-constructeurs de l’émission était justement la totale sous-estimation (ou non estimation) du temps de travail que ça représente. Les Grebistes en question avaient estimé à 2 mois le coulage du mortier d'une maison de 200m², en conservant leur activité professionnelle en parallèle comme nous. Vous allez voir plus loin que c’était ultra sous-estimé.
Donc pour la peine, on va vous donner un petit retour d'expérience en estimant le temps de travail pour coffrer le mur de séparation du garage :-)
A deux personnes, en une journée, nous arrivons à faire au mieux une rangée de GREB de 10m de long sur une hauteur d'OSB (environ 60cm). La matinée est consacrée à la mise en place des clous et des banches. Cette étape de préparation, assez longue, est importante si on ne veut pas se retrouver avec des bouchons de paille qui empêchent le mortier de descendre. Et l'après midi on coule le mortier. Sachant qu'en moyenne, on peut estimer 1m de mortier = 1 bétonnière d'environ 80L de mortier.
Un autre facteur important pour estimer le temps de travail est la hauteur à laquelle on travaille. Les deux premiers rangs sont du bonheur, il n'y a qu'à vider les seaux dans les coffrages ! A partir du troisième rang, il faut monter à l’échelle pour chaque seau. Ça change complétement le rythme. Et pour les pignons, c'est soit grande échelle, soit échafaudage, et là encore, le travail est très ralenti.
Donc en considérant ces paramètres, nous pouvons vous dire qu'il nous faudra 8 jours de travail pour couler le mortier sur notre mur : 5 jours pour monter jusqu'à la lisse et 3 jours pour le pignon. En parallèle nous aurons le temps de faire les finitions à la truelle (linteaux, ébrasements et sous lisses).
Le mur fait environ 25m², ce qui fait en moyenne une surface de mortier de 3,2m² par jour. Sur les premiers rangs, on arrive à coffrer 6m² par jour, mais après ça ralenti avec la hauteur et les diverses complexités. Je pense qu'on peut estimer notre rythme moyen à 4m² par jour.
Donc pour nous, environ 200m² de murs (110m² habitable + 20m² de garage), en bossant les week-ends, ça fait 50 jours, soit 25 week-ends, soit environ 6 mois ! Ah ben oui ça va faire ça :-) Nous avions imaginé 4 mois à la louche et même si on a posé une bonne partie de l'élec et fait 2 ou 3 petites choses entre temps, on avait sous-estimé la charge.
Donc ne sous-estimez pas le temps de travail amis Grebistes ! Ça permet de s'organiser, de travailler avec moins de pression et de rester motivé !
houah ! tous ces chiffres ça me donne un peu le tournis. c'est une belle école de la patience du courage et de la ténacité votre entreprise. en tout cas moi je connais quelqu'un (e) qui attendait avec impatience de paraitre sur le blog ça va lui faire plaisir !! a bientôt mab
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerun coucou du Vaucluse !, nous sommes aussi à terminer les murs (2 rangs de paille coté pignon et un pignon ). Il est vrai qu'il faut être réaliste que cela demande du temps et votre retour est très clair ! mais comme dit mon épouse "c'est que du plaisir " et moi je dis "surtout lorsque c'est fini !!" . Les murs sont la phase la plus longue d'une construction GREB mais le résultat est à la hauteur de notre démarche.
Bonne continuation et courage pour les futur Grebistes !
jf et mj
Rebonjour,
RépondreSupprimerUne question qui concerne le chauffage :
- Quel type de chauffage avez vous prévu ? Car de notre coté nous avons beaucoup d'informations et désinformations c'est à dire qu'au départ nous voulions mettre un plancher chauffant. Un chauffagiste ( une connaissance qui plus est nous a dit " que ce type de construction c'est la fin de son activité :") ainsi que l'architecte conseil nous ont dit que cela est trop, et que l'on ne se servirait que rarement du dispositif !
Merci !
jf et mj
Salut à vous !
SupprimerMerci pour votre commentaire ! Nous avons fini par retrouver votre blog et l'avons ajouté à nos blogs amis.
Pour le chauffage, nous avons prévus deux choses. Un puits canadien hydraulique couplé à une VMC double flux (ça devrait nous tempérer la maison été comme hiver) et un petit poêle de masse Alsamasse (Pirard) pour les mois les plus froids.
Et tout comme vous, le niveau d'isolation fait que le poêle risque de pas servir souvent, mais c'est surtout pour le plaisir.
A bientôt !
Romain et Natalia
PS: On attend votre prochain article !
Bonsoir,
SupprimerPour le blog mon épouse va le mettre à jour ( c'est son domaine !) mais c'est le temps qui manque !!!
Pour le chauffage nous avons encore un peu de temps pour se décider.
Bonne soirée !
Petit bout par petit bout, ça avance et c'est toujours aussi beau !
RépondreSupprimerMerci de partager tout ça avec ceux qui sont looooooooooin. :)
Bravo à nos "petits" castors pour votre "hutte" qui progresse, nul doute que la partie mortier était la plus fastidieuse, vous voilà maintenant à l'abri pour la suite. Nous vous envoyons pleins d'encouragement et de confiance dans vos compétences et sommes toujours aussi désolés en voyant votre blog d'être si loin et de ne pas pouvoir donner ce petit coup de main qui nous ferait du bien à nous aussi.
RépondreSupprimerBiz Cécile
j'ai trouvé le chat !! bonne nuit tous les deux, pardon trois!
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